La Route vers le Nouveau Désordre Mondial
Étude ambitieuse, cet ouvrage décrit avec précision la façon dont, depuis les années 1960, les choix en matière de politique étrangère états-unienne ont conduit à la mise en œuvre d’activités criminelles, et à leur dissimulation, (tantôt partielle parfois totale), dans un processus qui culmine avec l'invasion de l'Afghanistan et celle de l'Irak.
« Passionnant, décapant, terrifiant (...) Un ouvrage de référence pour tous les défenseurs de l’État de droit et pour tous ceux qui s’intéressent à l’avenir de nos démocraties. »
- Extrait de la critique du général d'armée aérienne Bernard NORLAIN, à lire en intégralité ici,
parue dans le numéro 738, du mois de mars 2011 de la revue Défense Nationale.
« Peter Dale Scott est l’un des écrivains politiques et historiques les plus brillants, créatifs et intellectuellement stimulants du dernier demi-siècle. Son dernier ouvrage réaffirme la singularité de cet auteur visionnaire et défenseur de la vérité. »
- Roger MORRIS, ancien membre du Conseil National de Sécurité
des États-Unis sous les présidences Johnson et Nixon.
L’AUTEUR : Peter Dale SCOTT
Docteur en sciences politiques et ancien diplomate canadien, Peter Dale SCOTT est né en 1929 à Montréal. Il est l'auteur de nombreux ouvrages – jamais traduits en français malgré leur excellence - analysant la politique étrangère américaine, les narcotrafics et les opérations secrètes. Ces recherches et écrits mettent en lumière le concept de ce qu'il définit comme le « supramonde » (l’État profond dissimulé au sein de l'État Public).
Porte-parole du mouvement anti-guerre contre le conflit US au Vietnam, et plus récemment contre les guerres en Irak et en Afghanistan, il cofonda le programme d'études « Paix et Conflit » de la prestigieuse Université de Berkeley, où il enseigna la littérature anglaise durant près de 30 ans. La version originale de cet ouvrage a d’ailleurs été publiée par University of California Press, le groupe de presse de ce haut lieu de la contestation et de la mobilisation américaine lui conférant une légitimité morale et intellectuelle incontestable.
Primé pour ses recherches en géopolitique, Peter Dale SCOTT est également un auteur reconnu pour son œuvre littéraire dans le domaine de la poésie, (Lannan Poetry Award, 2002).
Membre fondateur de la Coalition on Political Assassinations, un consortium de recherches sur les assassinats de personnalités politiques, il écrit également des articles sur l’Internet et pour la presse, et contribue au site Internet de la gauche radicale Mondialisation.ca.
Son site Internet (en anglais) : www.peterdalescott.net
PRÉSENTATION
Cet ouvrage est une étude ambitieuse, qui décrit avec précision la façon dont, depuis les années 1960, les choix en matière de politique étrangère états-unienne ont conduit à la mise en œuvre d’activités criminelles, et à leur dissimulation, tantôt partielle parfois totale.
Dans ses précédents essais, Peter Dale SCOTT a témoigné de l’implication de la CIA dans de graves exactions dont différents coups d’État, ou dans la mise en place d’une véritable géopolitique de la drogue et des guerres qu’elle permet de financer. Il sonde ici la manière dont les décisions, irrationnelles (voire paranoïaques) et à courte vue, prises par les Présidents américains depuis Nixon ont contribué à engendrer une plus grande insécurité mondiale, notamment en renforçant les réseaux terroristes responsables des attentats de 2001.
L’auteur montre comment l’expansion de l’Empire américain depuis la seconde guerre mondiale a conduit à ce processus de décisions iniques et dangereuses dans le plus grand des secrets, souvent à l’insu des responsables démocratiquement élus.
À partir d’exemples précis, (la « Surprise » et la « Contre-surprise » d’octobre, l’Irangate, la guerre froide en Afghanistan, la géopolitique du pétrole et de l’accès à l’Énergie, …) il illustre comment ces décisions « para-politiques » furent l’apanage de petites factions très influentes au sein d’un « supramonde » qui agit sur l’État public à travers des institutions secrètes (comme la CIA), au détriment de l’État démocratique et de la société civile. L’analyse de l’implémentation de ces programmes établit que les principaux services de renseignement des États-Unis ont collaboré pendant longtemps avec des groupes terroristes, qu’ils ont à la fois aidé à créer et soutenus, dont la fameuse organisation « nébuleuse » al-Qaïda. Dans un autre registre, parallèle et tout aussi fascinant, Peter Dale SCOTT explique clairement le danger que fait peser sur la démocratie l’instauration, sous l’administration Reagan, du programme ultra-secret de « continuité du gouvernement », qui existe toujours…
D’aucuns crieront sans doute à la « théorie du complot », mais la qualité de l’argumentation, étayée par une documentation encyclopédique fait de ce travail une magistrale et passionnante leçon d’histoire contemporaine, qui nous plonge dans les méandres des rivalités de ceux qui détiennent le vrai pouvoir, pour comprendre le monde tel qu’il est, et non tel qu’il paraît être.
« Ce livre brillant, impeccablement documenté, étudie la branche exécutive du gouvernement états-unien à travers un prisme de scepticisme et d’inquiétude (…) [Scott] soulève des questions essentielles sur l’émergence d’un État secret au sein de l’État, tout en évitant l’écueil de verser dans les théories du complot (…) La lecture du récit de Scott, qui traite avec une lucidité saisissante des fondements de l’autorité gouvernementale états-unienne devrait être obligatoire. La Route vers le Nouveau Désordre Mondial dépeint avec clarté les forces politiques qui ont précipité ce pays vers l’abîme, menaçant à la fois notre démocratie constitutionnelle et la paix mondiale. Son message peut être interprété comme un appel pour tous ceux que l’avenir des États-Unis préoccupe. »
- Richard FALK, auteur de The Great Terror War,
professeur émérite de Droit international à l’Université de Princeton,
et Rapporteur spécial du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies pour les Territoires palestiniens.
***** Magnifique travail d’une immense valeur.
- Robert D. STEELE, ancien officier de terrain de la CIA,
vétéran du corps d’infanterie des Marines
et ancien agent de renseignement ; fondateur de l’US Army Marine Corps Intelligence Center.
Nouveau ! Critique du livre dans Afrique Contemporaine
Après la critique extrêmement élogieuse du livre de Peter Dale Scott écrite par le général d'armée aérienne Bernard Norlain, (lien en haut de la page), voici une recension encore plus enthousiaste parue dans la revue trimestrielle Afrique Contemporaine (#236), éditée par l'Agence Française du Développement, sous la plume de M. Jean-Loup Feltz.
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Il est à noter qu'un autre général de l'armée française a recommandé la lecture de l'ouvrage du professeur et ancien diplomate Peter Dale Scott, en la personne du général Alain Lamballe, dans le numéro 44 de la lettre confidentielle Les Milieux des Empires (avril 2011).
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« Tant que vous n’aurez pas lu ce livre, votre persistante naïveté vous empêchera de comprendre comment évolue le monde. À travers un fourmillement continu de documents, de points d’appui historiques, d’illustrations et de messages assénés avec une vigueur répétitive, ce très brillant ouvrage de référence achève de nous convaincre que le destin du monde n’est pas façonné par la démocratie mais par l’ambition des dominants. Banal ? Non, car de révélations en découvertes, Peter Dale Scott nous tient par la main pour nous faire prendre conscience de la profondeur secrète des fourrés qui constituent la jungle du « nouveau désordre mondial » engendré depuis 1945 par une politique américaine fondée sur une paranoïa bijective de protection et d’impérialisme. Et on tombe à chaque page de Charybde en Scylla face à cette analyse ciselée du mélange irrésolu de la raison du meilleur avec celle du plus fort.
Idée principale : le monde d’aujourd’hui avec sa dominance néolibérale, ses rapports de force ethniques et religieux, sa prégnance militaro-industrielle et financière est l’œuvre à moitié consciente du « supramonde » américain, c’est-à-dire de la partie cachée (hors démocratie) des décideurs « états-uniens » depuis plus d’un demi-siècle. Le pointilleux démontage du complexe mécano de la vraie puissance américaine est en soi un hymne au fabuleux travail réalisé par Peter Dale Scott que l’on suit en toute confiance dans un dédale géopolitique qui rend lumineuse l’histoire récente du monde entier. Récupérant les débris de la Deuxième Guerre mondiale, palliant la relative incapacité de l’ONU, agissant comme un rigoureux autocrate jaloux de son autorité sur le monde, l’« État secret » américain gère la fin du XXe siècle comme un jeu d’échecs, mêlant manipulations, calculs, alliances opportunistes et procès d’intention pour tenter de maîtriser l’expansion de systèmes socio-économiques « non conformes ». Des guerres de Corée et du Vietnam en passant par l’Indonésie, le Guatemala ou l’Iran, l’appareil « états-unien », nanti de ses pouvoirs secrets et de sa philanthropie libérale, accentue notamment dans la décennie 1980 les inégalités intérieures au profit du « unpourcentile » qui s’auto-rétribue.
Quelle motivation réelle a poussé cet auteur à un tel réquisitoire contre sa propre histoire nationale ? La vengeance ? La déception ? Non, et c’est ce qui rend passionnante la lecture de ce livre : c’est la simple recherche de la vérité et d’une transparence dont est incapable de rendre compte la démocratie unitaire la plus emblématique du monde.
Le lecteur est ainsi interpellé en permanence par les questions subliminales instillées au fil des pages : qui mène le monde ? Au nom de quel idéal ? Vers une fin indiscernable semblant pourtant justifier tous les moyens ? La démocratie peut-elle s’accommoder de la dominance sans partage de l’État qui la pratique ? Où est l’intérêt général de l’humanité cher à Montesquieu ? Plus pragmatiquement, le 11 septembre 2001, identifié par l’auteur comme un simple avatar (souhaité ?) du processus impérialiste, n’en est pas moins une sérieuse alerte à l’adresse des dirigeants américains sur le choix à faire entre « paix » ou « conflits » comme outil de gestion du monde d’aujourd’hui. Mais Peter Dale Scott semble craindre que le pouvoir du « supramonde », déjà hors de contrôle, ne s’emballe encore plus face à cette alternative : la profonde division, non encore assumée, de la société civile américaine post-sécessionniste favorise en effet l’accroissement exponentiel du pouvoir caché des « faucons » et des « factions ».
Dans ce tableau plutôt pessimiste de la marche du monde, Peter Dale Scott voit trois succès récents qui donnent espoir en l’avenir (le succès de Solidarnosc en Pologne, la fin de l’apartheid en Afrique du Sud, la montée des droits civiques dans le sud des États-Unis) et « nous envoient un message concret : l’oppression tyrannique, aussi invincible qu’elle paraisse, est vulnérable à la résistance non violente organisée sur une base sociale assez large ».
Impossible à lire d’un seul trait, ce livre oblige le lecteur, abasourdi mais soudain intelligent, à prendre conscience de la mutation géopolitique en cours et à se demander comment agir face au combat de titans qui se dessine aujourd’hui entre les États-Unis et la Chine… sans l’Europe. Le modèle américain officiellement pétri de liberté et de bien-être a aujourd’hui une opportunité sans précédent de réviser ses excès et ses déviances qu’une absence multi-décennale de contestation a engendrés. Les offensives d’une Chine voulant montrer que développement et démocratie ne vont pas forcément de pair vont contribuer à redéfinir les contours des civilisations en lice, sachant que Peter Dale Scott appelle de ses vœux un sursaut intérieur des « États-uniens de tous bords pour s’unir afin de défendre la sphère publique de la République contre les impopulaires et indéfendables abus de l’État profond, d’un État militarisé ».
Au-delà de l’excitation intellectuelle irrépressible procurée par ce livre, la conscience d’une maîtrise totalement incertaine de la globalisation militaro-économique en cours nous rappelle l’humble lucidité de Paul Valéry: « L’Homme sait toujours ce qu’il fait mais jamais ce que fait ce qu’il fait. » Un fondement du développement durable… ».
- Jean-Loup FELTZ, Conseiller à la direction générale de l’Agence Française du Développement,
dans le numéro 236 de la revue Afrique Contemporaine.
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Peter Dale SCOTT dans Diplomatie Magazine
La rédaction de Diplomatie Magazine interviewe longuement M. Peter Dale Scott, dans un hors-série spécial intitulé: “Géopolitique des États-Unis, La fin de l’Empire américain ?” des Grands Dossiers de Diplomatie (numéro 3 de juin-juillet 2011).
Nous mettons maintenant en ligne cet entretien puisque le magazine n'est désormais plus disponible en kiosques...
Diplomatie Magazine s'inspire du titre du livre de M. Peter Dale Scott, pour la couverture de son numéro 51 (de juillet-août 2011), et publie un long article de l'auteur, dont voici un extrait, en ligne.
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Extraits du livre
Découvrez-en des extraits:
Ficha Técnica
- Editeur
- Edition Demi Lune
- Collection
- Collection Résistances
- Nombre de pages
- 512
Referencias específicas
- ean13
- 9782917112168